Les prémices vers les grandes religions
Le Christianisme
Soixante-dix ans après ces évènements les hébreux sont libérés de Babylonie, mais ce sont les pauvres qui rentrent au pays, les autres ayant fait fortune restent à Babylone. Toutes ces déportations sont à l’origine de la « Diaspora. »
Les deux Livres des Rois accuseront par la suite la population de Samarie d'être composée de colons venus de Babylonie ou de Syrie et convertis à une religion hébraïco-païenne.
532 à 332 av. J-C. domination Perse sur la Judée, puis de 332 à 142 av. J-C. domination Grecque.
Seuls les grands-prêtres représentent une autorité juive. Ils exercent une sorte d'autorité civile et leur autorité religieuse, reconnue jusqu'à Alexandrie
, demeure incontestée sous le règne des Lagides.C’est pendant cette époque que furent reliés une grande partie des Livres Hébreux nommée Ancien Testament. Ces livres seront traduit en grec et l’ensemble sera appelé la Bible des Septante.
Pour comprendre la Bible et la « Naissance du Christianisme », je suis obligé d’écrire l’histoire du peuple hébreu avec ses Lois religieuses ainsi que la traduction de ces Lois en grec.
Je cite les faits historiques.
En 332 avant notre ère, Alexandre le Grand conquiert l’Égypte, alors soumise à la domination perse. En 331 av. J-C. il fonde la ville d’Alexandrie. Il meurt en 323, un de ses généraux, Ptolémaios, fils de Lagos, reçoit la satrapie (gouvernance) d’Égypte, mais en 306 il se proclame Roi sous le nom de « Ptolémée I Sôter. » Il fonde la dynastie des Lagides, le musée et la Grande Bibliothèque d’Alexandrie qui sera brûlée par les Romains en 47 av. J-C. détruisant un nombre incalculable de rouleaux et de papyrus de toute l’histoire des peuples méditerranéens. [ Les historiens estiment la perte d’environ un million de documents, mais une chose est sûre, dans la lettre d’Aristée, qui est un pseudépigraphe, il ait parlé de plus de cinq cent mille documents et nous sommes au milieu du IIème siècle avant J-C. ]
De 320 à 198 avant notre ère, la Palestine ou Judée est soumise à la domination des Ptolémées.
Dès le IIIème siècle av. J-C, les juifs d’Égypte ont composé, en grec, des ouvrages littéraires appartenant à la littérature sacrée comme les Septante (LXX) ou à l’histoire.
Ce que l’on appelle aujourd’hui la Bible des « Septante », « LXX », est la totalité de l’Ancien Testament (AT) traduit en grec qui comprend l’ensemble des livres de la Bible hébraïque, mais encore, d’une part, diverses additions de livres, Esther, Psaumes, Jérémie, Daniel, et, d’autre part, les livres « Deutérocanoniques » ou « apocryphes ».
On désigne par ce terme les livres qui ont été, par la suite, reçus dans le Canon de l’Église et qui, ou bien n’existaient qu’en grec, Sagesse, 2 Maccabées chapitre 2, 19 jusqu’à la fin, 3 et 4 Maccabées, ou bien sont la traduction grecque de livres hébreux ou araméens que le Canon juif n’a pas retenu, tel que, I Esdras, 1 Maccabées, 2 Maccabées chapitre 1 :1-2, 18, Siracide, Judith, Tobit, Psaumes de Salomon.
Dans l’Antiquité, la « Septante » désigne deux réalités distinctes. A partir du IIème siècle de notre ère, il s’agit de l’AT en entier. Justin de Naplouse -( 100 ou 114 -- 162 ou 168 )- l’attribue aux 72 traducteurs ( je reviendrais sur eux un peu plus loin ) avec le Psaume 81, ainsi que le livre d’Isaïe « Dialogue avec Tryphon 124 :3, puis 137 :3 », Origène ( 185 - 253 ), notamment dans ses « Hexaples », ou Eusèbe de Césarée ( 265 - 340 ) dans « Préparation évangélique VII, 1, 6. »
En revanche, dans la tradition juive hellénophone, voir lettre d’Aristée que cite Flavius Josèphe dans la Guerre des Juifs, la « Septante », ce sont les cinq livres de la Torah, de la loi hébraïque.
Le terme de « Septante » a donc un sens étroit, l’originel, celui qui correspond à la Loi, la Torah, et un autre large, représentant l’Ancien Testament en entier.
Il nous reste un témoignage, peut-être le plus ancien, qui est la lettre d’Aristée, un pseudépigraphe, du milieu du IIème siècle av. J-C -- dont vous trouverez une copie écrit en anglais, mais avec le traducteur google vous l’avez en français, sur Internet si comme moi vous cherchez un peu, -- connu d’Aristobule, juif grec, qui vivait à Alexandrie sous Ptolémée V Épiphane et Ptolémée VI Philométor et qui composa une Exégèse des livres de Moïse, où il soutenait que les philosophes grecs avaient connu ces livres et y avaient souvent puisé leur inspiration.
Voici un petit résumé de cette lettre :
« La Lettre qu’Aristée adresse à son frère Philocrate fait le récit de la mission dont il a été chargé par le roi Ptolémée II Philadelphe ( 309 - 246 av. J-C.) auprès du grand prêtre des juifs.
La scène se déroule en premier à Alexandrie.
« Le responsable de la Bibliothèque Royale, Démétrios de Phalère ( 350 - 282 av. J-C.), propose au roi de faire traduire les Lois des Juifs pour en doter ensuite son établissement. Ptolémée II donne son accord. Il libère par décret tous les esclaves juifs du royaume. Démétrios présente un rapport sur la question des livres juifs à faire traduire. Il suggère au roi que l’on écrive au grand prêtre de Jérusalem pour lui demander l’envoi d’hommes qualifiés, six par tribu, afin d’obtenir une traduction exacte et digne de l’État et des intentions royales.
Ptolémée fait préparer des cadeaux destinés au Temple ; une lettre les accompagne.
La réponse d’Éléazar est affirmative. Elle contient la liste des 72 traducteurs, « maîtres dans les lettres judaïques, mais aussi adonnés à la culture hellénique », qu’il enverra avec la Loi.
Les traducteurs arrivèrent à Alexandrie.
Le Pharaon Ptolémée II est là.
Il se prosterne sept fois devant les rouleaux de la Loi écrits en lettre d’or :
« Merci à vous mes amis, plus encore à celui qui vous a envoyés et par-dessus tout au Dieu [EL-SHADDAÏ] dont voilà les oracles. »
Suit un banquet qui durera sept jours pendant lequel les 72 traducteurs répondent aux 72 questions que le roi pose, une à chacun. Ils répondirent par des apophtegmes remplis de force.
Le roi admire chaque réponse.
La traduction est réalisée collectivement par sept groupes de douze traducteurs en soixante-douze jours, chiffre miraculeux puisqu’il correspond au nombre de traducteurs. Ils se retirèrent dans l’île de Pharos et là ils « prophétisèrent ». Ils traduisirent la Loi tous avec les mêmes mots et tournures, comme sous la dictée d’un souffleur invisible.
On en fait la lecture.
Les traducteurs et les délégués du « politeuma » déclarent :
« Il est bon que cette œuvre reste comme elle est, sans la moindre retouche. »
Admiration et exclamation générale.
Le roi se joint à la liesse.
La Loi « vient de Dieu [ EL-SHADDAÏ ] » déclare Démétrios. Ils sont, non pas des traducteurs, mais « des hiérophantes et des prophètes. » »
Voilà comment est née la « Septante -- LXX »
Avant de continuer, je vais vous poser quelques faits historiques, qui pour moi ont une certaine importance pour la véracité de certains écrits bibliques de l’Ancien Testament.
Aristobule, juif grec, affirme que la traduction complète de la Loi a eu lieu à l’initiative de Démétrios de Phalère sous le roi Ptolémée Philadelphe. Par contre des traductions partielles de la Loi ou de l’AT existaient dès le début du Vème siècle avant notre ère.
Aristobule estime que Pythagore ( 580 - 497 av. J-C. ) et Platon ( 428 - 346 av. J-C. ) doivent le meilleur de leurs doctrines à ces traductions partielles. En effet Pythagore côtoya des chaldéens (hébreux) en Égypte et en Babylonie où il aurait eu connaissance de la Loi et des écrits prophétiques. Platon lui aussi fit un séjour en Égypte et était un adepte des études pythagoriciennes. C’est sans aucun doute au cours de ce voyage et de ces études qu’il eût connaissance de certains écrits partiels de la Loi hébraïque.
Ce qui est étonnant, c’est la connaissance des « Pères Apostoliques » de la « Lettre d’Aristée » notamment Jérôme et Irénée. D’autres aussi connaissent les 72 traducteurs qui sont séparés dans l’île de Pharos chaque groupe occupant un « petit logement » comme Clément d’Alexandrie, Tertullien, Cyrille de Jérusalem, Augustin, Michel Psellos. Épiphane de Salamine, Justinien et Bar Hebraeus proposent une autre explication.
L’auteur de la Baraïta, rabbi Yehudah ben Elaï, a vu, vers 110 de notre ère, le site du Phare, ainsi que les logements des traducteurs qui étaient des petites maisonnettes. Il paraît donc sûr que, au IIème siècle, il y avait, au Phare d’Alexandrie, une sorte de monument historique mis en rapport avec les traducteurs.
Autre fait, Philon d’Alexandrie, philosophe juif hellénisé, -- [ Il symbolise le judaïsme d’Alexandrie, étape vers le christianisme, dans la mesure où celui-ci est à la fois issu du judaïsme et de l'hellénisme. Pour les chrétiens, Philon est juif. Mais pour les juifs orthodoxes, lui et sa communauté d'Alexandrie sont les prototypes des "juifs assimilés". Selon Claude Tresmontant, philosophe, helléniste et hébraïsant, ainsi qu'un exégète français, né en 1925 et mort en 1997, Philon d'Alexandrie aurait aussi influencé les premières communautés chrétiennes. ] -- ajoute que, à son époque, une fête et une panégyrie sont célébrées chaque année dans l’île de Pharos pour vénérer le lieu de la traduction et rendre grâce à Dieu [ EL-SHADDAÏ ] de son bienfait.
A cette fête assistent Juifs et non-Juifs. Elle s’achève par un festin et une nuit passée dans les baraquements construits dans l’île.
Ceci nous donne la certitude que, au IIème siècle av J-C., il y avait, au Phare d’Alexandrie sur l’île de Pharos, une sorte de monument historique mis en rapport avec les traducteurs. ( voir bibliographie, « Pourquoi la Torah … » de D. Barthélemy )
Un autre fait très étonnant, qui confirmera ce que je vous écrirais, dans un des rouleaux de la Loi hébraïque, les Noms du Divin étaient écrits en or.
Quand la chose vint au-devant des « Sages », ils décidèrent que le rouleau devait être caché, c’est-à-dire conservé à l’écart et ne pas être utilisé pour la lecture.
Un rouleau de cuivre fut découvert dans une des grottes de Qumram sur lequel était inscrit les noms du divin qui comporte, fait étrange, soixante-douze lettres.
Ce rouleau fut aussitôt « caché » par les rabbins.
En plus le terme « synagogue », mot grec qui signifie « communauté, rassemblement », est attesté en Palestine à l’époque ptolémaïque, mais il n’apparaît qu’au Ier siècle de notre ère chez les auteurs juifs d’Alexandrie.
Les papyrus juifs mentionnent une dizaine de synagogue réparti à travers l’Égypte, dont une est attestée peu après -245 av. J-C. à Schedia, au sud-est d’Alexandrie, dans une inscription qui offre le plus ancien emploi connu du mot « Ioudaîoi », qui signifie « Juifs », et une autre à la même époque à Crocodilopolis dans le Fayoum.
Les textes du Talmud décrivent la grande synagogue d’Alexandrie comme une superbe basilique.
Le judaïsme de l'époque du Second Temple est parcouru par de multiples courants religieux qui peuvent se combattre violemment, dont la division est souvent considérée comme une des causes de la chute du Second Temple. Les Juifs partagent la terre d'Israël avec les Grecs et une frange du monde juif, souvent liée au pouvoir, tend à helléniser le culte. Le judaïsme hellénistique, très influent à Alexandrie, était aussi celui des derniers Hasmonéens.
On parle aussi des Hassidéens, des hommes pieux qui ont été parmi les premiers à se rallier à Judas Maccabée pour libérer le Temple.
Le monde juif de cette époque est partagé entre Sadducéens et Pharisiens. Les Sadducéens affirment la primauté du Pentateuque, de ses lois, aux dépens des enseignements ultérieurs de toute mystique. Les Pharisiens prennent en compte la Torah mais aussi les autres livres de la Bible et les enseignements des sages.
De nombreuses autres sectes existent, qui attendent l'arrivée éminente du Messie, comme les Esséniens.
Au I er siècle, apparaissent de nouvelles sectes juives, les zélotes, partisans de la lutte à outrance contre les Romains, les baptistes, autour de Jean le Baptiste puis les disciples de Jésus
En marge du judaïsme, il faut rappeler l'existence, jusqu'à ce jour,
des Samaritains, qui ne reconnaissent que le Pentateuque et adorent l'Éternel, non à Jérusalem, mais sur le mont Garizim, aujourd'hui près de Naplouse.Le dernier roi et grand-prêtre hasmonéen Antigone II est décapité en 37 av. J-C.
Hérode Ier le Grand, s'empare de Jérusalem et il est proclamé roi par le Sénat romain.
Hérode est issu d'un peuple récemment converti au judaïsme. C'est un fin général qui reconquiert tout le domaine des Hasmonéens. Il établit une certaine prospérité dans son royaume et ménage Pharisiens et Esséniens
. C'est aussi un grand bâtisseur qui reconstruit le second Temple, des forteresses impressionnantes, Massada et Hérodion où, chaque fois, il fait construire une synagogue. Il crée le port et la ville de Césarée, ainsi que d’autres villes comme Tibériade, Capharnaüm, Bethsaïde, Génésareth sur la mer de GénézarethLa peur d'être assassiné le conduit à faire tuer la plupart des membres de sa famille proche et il laisse l'image d'un roi cruel.
Il meurt en 4 av. J-C. et ses fils survivants n'arrivent pas à maintenir son royaume.
En 6 de J-C., Archélaos est exilé par les Romains en Gaule et la Judée devient province romaine, dans les frontières du royaume d'Hérode.
Comme toute province romaine, la Judée devient alors administrée par des procurateurs romains qui exercent tous les pouvoirs et font et défont les grands-prêtres, en ait-il ainsi pour Ponce Pilate.
La mort de Tibère permet à Hérode Agrippa Ier, descendant d'Hérode le Grand et des Hasmonéens, de retrouver le trône en tant que tétrarque. Il gouverne la Galilée, la Samarie, la Judée, l'Idumée et l'empereur Claude le fait même roi.
Son règne fut un bref moment de renaissance pour le judaïsme. Il rend son autorité au Sanhédrin. Il meurt en 44
de J-C.Rome reprend le contrôle de la Judée et le pouvoir revient aux procurateurs.
Un homme du nom de Jésus de Nazareth naît en l’an -7 ou -5 av. notre ère sous Hérode le Grand.
Son histoire laisse beaucoup de mystère, car lui-même n’a jamais rien écrit, si ce n’est le nom de son Père avec son doigt dans le sable et une courte phrase.
Tout ce qui fut écrit sur lui, le fut une vingtaine d’année après sa mort par crucifixion.
Il fut alors nommé Jésus-Christ, christos signifiant « Messie » ou « Oint d’un Être Suprême », mais en réalité le mot « Christ » fut accolé à Jésus le Nazaréen par les Pères de l’Église naissante vers la moitié du IIème siècle ( 150-180 ) en déformant l’origine du mot grec, Christ, par la représentation de la croix ( crux ) en latin, croix donnant « Christ » soit, Jésus et Croix, où plus exactement Jésus et Crux, mais Jésus Crux n’était pas agréable dans le langage, alors en 325 de notre ère, au Concile de Nicée sous l’autorité d’Alexandre le Grand, le « Pontifex Maximus » de cette nouvelle religion naissante le mot « Crux » fut remplacé par le mot « Christ » dans toutes les « Écritures » et accolé obligatoirement à Jésus qui était un nom juif afin qu’il soit grécisé en « Jésus-Christos soit Jésus-Christ ».
Pour la suite des écritures, il faudra attendre quelques jours.
Portez-vous bien et prenez soin de vous !
Restez dans votre cœur et votre esprit avec cet Être seul et unique, EL-SHADDAÏ, notre Dieu, Lui et pas un autre car il est notre géniteur !
Sig : JP.G. dit ou « GRANDELOUPO »