Le Christianisme
Avant que je ne vous écrive sur cette religion, voyons ses origines.
Le peuple hébreu avec sa religion à plus de quatre mille ans. Des dissensions après le Roi Salomon apparaissent au sein de ce peuple qui est formé de douze tribus.
Le premier livre de la Bible hébraïque ou de l'Ancien Testament, la Genèse, se termine avec l'installation en Égypte des Hébreux, où plus exactement, des 12 fils de Jacob nommé Israël, fondateurs des 12 tribus. Les douze fils sont:
Réouven en français Ruben, Shiméone français Siméon, Lévi tribu des Prêtres dédié au service du Temple de Jérusalem, Yéouda français Juda tribu dont provient la dynastie du Roi David, Issa’har français Issacar, Zévouloune français Zabulon, Dan, Nephthali, Gad, Aser, Yossef français Joseph dont deux tribus sont issues, qui sont ses fils, Menaché français Manassé et Éphraïm, la plus petite Biniamine français Benjamin.
Ceci représente les douze tribus d’Israël qui sont les fils de Jacob mais Lévi n’a pas de territoire et Joseph est remplacé par ses deux fils.
Après la mort de Salomon le pays se scinde en deux avec le royaume d’Israël qui comporte dix tribus et ont comme capitale Samarie et le Royaume de Juda qui comprend la tribu de Juda et celle de Benjamin avec comme capitale Jérusalem En 722-721 av. J-C. Israël est attaqué par les Assyriens conduit par Salmanazar puis par Sargon II qui détruit la capitale Samarie mettant fin au royaume d’Israël. Une partie de la population se réfugie dans le royaume de Juda, et l’autre est emmenée en exil.
En 597 av.J-C le roi babylonien Nabuchodonosor fait le siège de Jérusalem car le roi Joiakim du royaume de Judas refusa de payer le tribu. La ville fut prise et les notables lettrés furent déportés avec le fils du roi Joiakim à Babylone.
En 586 av.J-C Jérusalem est de nouveau assiégée par Nabuchodonosor II et un grand nombre de ses habitants est déportés en Babylonie. La ville est brûlée, le roi Sédécias fut mutilé et ses fils tués. ( livre du prophète Zacharie )
Quatre ans plus tard la Palestine se révolte et beaucoup de judéens se réfugient en Égypte dont le prophète Jérémie.
Soixante-dix ans après ces évènements les hébreux sont libérés de Babylonie, mais ce sont les pauvres qui rentrent au pays, les autres ayant fait fortune restent à Babylone. Toutes ces déportations sont à l’origine de la « Diaspora. »Les deux Livres des Rois accuseront par la suite la population de Samarie d'être composée de colons venus de Babylonie ou de Syrie et convertis à une religion hébraïco-païenne.
532 à 332 av. J-C. domination Perse sur la Judée, puis de 332 à 142 av. J-C. domination Grecque.
Seuls les grands-prêtres représentent une autorité juive. Ils exercent une sorte d'autorité civile et leur autorité religieuse, reconnue jusqu'à Alexandrie, demeure incontestée sous le règne des Lagides.
C’est pendant cette époque que furent reliés une grande partie des Livres Hébreux nommée Ancien Testament. Ces livres seront traduit en grec et l’ensemble sera appelé la Bible des Septantes.
Pour comprendre la Bible et la « Naissance du Christianisme », je suis obligé d’écrire l’histoire du peuple hébreu avec ses Lois religieuses ainsi que la traduction de ces Lois en grec.
Je cite les faits historiques.
En 332 avant notre ère, Alexandre le Grand conquiert l’Égypte, alors soumise à la domination perse. En 331 av. J-C. il fonde la ville d’Alexandrie. Il meurt en 323, un de ses généraux, Ptolémaios, fils de Lagos, reçoit la satrapie ( gouvernance ) d’Égypte, mais en 306 il se proclame Roi sous le nom de « Ptolémée I Sôter. » Il fonde la dynastie des Lagides, le musée et la Grande Bibliothèque d’Alexandrie qui sera brûlée par les Romains en 47 av. J-C. détruisant un nombre incalculable de rouleaux et de papyrus de toute l’histoire des peuples méditerranéens. [ Les historiens estiment la perte d’environ un million de documents, mais une chose est sur, dans la lettre d’Aristée, qui est un speudépigraphe, il ait parlé de plus de cinq cent mille documents et nous sommes au milieu du II ième siècle avant J-C. ]
De 320 à 198 avant notre ère, la Palestine ou Judée est soumise à la domination des Ptolémées.
Dès le III ième siècle, les juifs d’Égypte ont composé, en grec, des ouvrages littéraires appartenant à la littérature sacrée comme les Septantes ( LXX ) ou à l’histoire.
Ce que l’on appelle aujourd’hui la Bible des « Septantes », « LXX », est la totalité de l’Ancien Testament (AT) traduit en grec qui comprend l’ensemble des livres de la Bible hébraïque, mais encore, d’une part, diverses additions de livres, Esther, Psaumes, Jérémie, Daniel, et, d’autre part, les livres « Deutérocanoniques » ou « apocryphes ».
On désigne par ce terme les livres qui ont été, par la suite, reçus dans le Canon de l’Église et qui, ou bien n’existaient qu’en grec, Sagesse, 2 Maccabées chapitre 2, 19 jusqu’à la fin, 3 et 4 Maccabées, ou bien sont la traduction grecque de livres hébreux ou araméens que le Canon juif n’a pas retenu, tel que, I Esdras, 1 Maccabées, 2 Maccabées chapitre 1 :1-2, 18, Siracide, Judith, Tobit, Psaumes de Salomon. Dans l’Antiquité, la « Septante » désigne deux réalités distinctes. A partir du II ième siècle de notre ère, il s’agit de l’AT en entier. Justin de Naplouse -( 100 ou 114 -- 162 ou 168 )- l’attribue aux 70 ou 72 traducteurs ( je reviendrais sur eux un peu plus loin ) avec le Psaume 81, ainsi que le livre d’Isaïe « Dialogue avec Tryphon 124 :3, puis 137 :3 », Origène ( 185 - 253 ), notamment dans ses « Hexaples », ou Eusèbe de Césarée ( 265 - 340 ) dans « Préparation évangélique VII, 1, 6. »En revanche, dans la tradition juive hellénophone, voir lettre d’Aristée que cite Flavius Josèphe dans la Guerre des Juifs, la « Septante », ce sont les cinq livres de la Torah, de la loi hébraïque.
Le terme de « Septante » a donc un sens étroit, l’originel, celui qui correspond à la Loi, la Torah, et un autre large, représentant l’Ancien Testament en entier.
Il nous reste un témoignage, peut-être le plus ancien, qui est la lettre d’Aristée, un speudépigraphe, du milieu du II ième siècle av. J-C -- dont vous trouverez une copie écrit en anglais, mais avec le traducteur google vous l’avez en français, sur Internet si comme moi vous cherchez un peu, -- connu d’Aristobule, juif grec, qui vivait à Alexandrie sous Ptolémée V Épiphane et Ptolémée VI Philométor et qui composa une Exégèse des livres de Moïse, où il soutenait que les philosophes grecs avaient connu ces livres et y avaient souvent puisé.
Voici un petit résumé de cette lettre :
« La Lettre qu’Aristée adresse à son frère Philocrate fait le récit de la mission dont il a été chargé par le roi Ptolémée II Philadelphe ( 309 - 246 av. J-C.) auprès du grand prêtre des juifs.
La scène se déroule en premier à Alexandrie.
« Le responsable de la Bibliothèque Royale, Démétrios de Phalère ( 350 - 282 av. J-C.), propose au roi de faire traduire les Lois des Juifs pour en doter ensuite son établissement. Ptolémée II donne son accord. Il libère par décret tous les esclaves juifs du royaume. Démétrios présente un rapport sur la question des livres juifs à faire traduire. Il suggère au roi que l’on écrive au grand prêtre de Jérusalem pour lui demander l’envoi d’hommes qualifiés, six par tribu, afin d’obtenir une traduction exacte et digne de l’État et des intentions royales.
Ptolémée fait préparer des cadeaux destinés au Temple ; une lettre les accompagne.
La réponse d’Éléazar est affirmative. Elle contient la liste des 72 traducteurs, « maîtres dans les lettres judaïques, mais aussi adonnés à la culture hellénique », qu’il enverra avec la Loi.
Les traducteurs arrivèrent à Alexandrie.
Le Pharaon Ptolémée II est là.
Il se prosterne sept fois devant les rouleaux de la Loi écrits en lettre d’or :
« Merci à vous mes amis, plus encore à celui qui vous a envoyés et par-dessus tout au Dieu [EL-SHADDAÏ ] dont voilà les oracles. »
Suit un banquet qui durera sept jours pendant lequel les 72 traducteurs répondent aux 72 questions que le roi pose, une à chacun. Ils répondirent par des apophtegmes remplis de force.
Le roi admire chaque réponse.
La traduction est réalisée collectivement par sept groupes de douze traducteurs en soixante-douze jours, chiffre miraculeux puisqu’il correspond au nombre de traducteurs. Ils se retirèrent dans l’île de Pharos et là ils « prophétisèrent ». Ils traduisirent la Loi tous avec les mêmes mots et tournures, comme sous la dictée d’un souffleur invisible.
On en fait la lecture.
Les traducteurs et les délégués du « politeuma » déclarent :
« Il est bon que cette œuvre reste comme elle est, sans la moindre retouche. »
Admiration et exclamation générale.
Le roi se joint à la liesse.
La Loi « vient de Dieu [ EL-SHADDAÏ ] » déclare Démétrios. Ils sont, non pas des traducteurs, mais « des hiérophantes et des prophètes. » »Voilà comment est née la « Septante -- LXX »
La suite dans les prochaines écritures :
En attendant, prenez soin de vous et portez-vous bien !
Salutations cordiales
Sig : JP.G. dit « GRAND-LOUP » ou « GRANDELOUPO »