La traduction est réalisée collectivement par sept groupes de douze traducteurs en soixante-douze jours, chiffre miraculeux puisqu’il correspond au nombre de traducteurs. Ils se retirèrent dans l’île de Pharos et là ils « prophétisèrent ». Ils traduisirent la Loi tous avec les mêmes mots et tournures, comme sous la dictée d’un souffleur invisible.
On en fait la lecture.
Les traducteurs et les délégués du « politeuma » déclarent :
« Il est bon que cette œuvre reste comme elle est, sans la moindre retouche. »
Admiration et exclamation générale.
Le roi se joint à la liesse.
La Loi « vient de Dieu [ EL-SHADDAÏ ] » déclare Démétrios. Ils sont, non pas des traducteurs, mais « des hiérophantes et des prophètes. » »Voilà comment est née la « Septante -- LXX »
Le Christianisme
Avant de continuer, je vais vous poser quelques faits historiques, qui pour moi ont une certaine importance pour la véracité de certains écrits bibliques de l’Ancien Testament.
Aristobule, juif grec, affirme que la traduction complète de la Loi a eu lieu à l’initiative de Démétrios de Phalère sous le roi Ptolémée Philadelphe. Par contre des traductions partielles de la Loi ou de l’AT existaient dès le début du V ième siècle avant notre ère.
Aristobule estime que Pythagore ( 580 - 497 av. J-C. ) et Platon ( 428 - 346 av. J-C. ) doivent le meilleur de leurs doctrines à ces traductions partielles. En effet Pythagore côtoya des chaldéens ( hébreux ) en Égypte et en Babylonie où il aurait eu connaissance de la Loi et des écrits prophétiques. Platon lui aussi fit un séjour en Égypte et était un adepte des études pythagoriciennes. C’est sans aucun doute au cour de ce voyage et de ces études qu’il eût connaissance de certains écrits partiels de la Loi hébraïque.
Ce qui est étonnant, c’est la connaissance des « Pères Apostoliques » de la « Lettre d’Aristée » notamment Jérôme et Irénée. D’autres aussi connaissent les 70 - 72 traducteurs qui sont séparés dans l’île de Pharos chaque groupe occupant un « petit logement » comme Clément d’Alexandrie, Tertullien, Cyrille de Jérusalem, Augustin, Michel Psellos. Épiphane de Salamine, Justinien et Bar Hebraeus proposent une autre explication.
L’auteur de la Baraïta, rabbi Yehudah ben Elaï, a vu, vers 110 de notre ère, le site du Phare, ainsi que les logements des traducteurs qui étaient des petites maisonnettes. Il paraît donc sûr que, au II ième siècle, il y avait, au Phare d’Alexandrie, une sorte de monument historique mis en rapport avec les traducteurs.
Autre fait, Philon d’Alexandrie, philosophe juif hellénisé, -- [ Il symbolise le judaïsme d’Alexandrie, étape vers le christianisme, dans la mesure où celui-ci est à la fois issu du judaïsme et de l'hellénisme. Pour les chrétiens, Philon est juif. Mais pour les juifs orthodoxes, lui et sa communauté d'Alexandrie sont les prototypes des "juifs assimilés". Selon Claude Tresmontant, philosophe, helléniste et hébraïsant, ainsi qu'un exégète français, né en 1925 et mort en 1997, Philon d'Alexandrie aurait aussi influencé les premières communautés chrétiennes. ] -- ajoute que, à son époque, une fête et une panégyrie sont célébrées chaque année dans l’île de Pharos pour vénérer le lieu de la traduction et rendre grâce à Dieu [ EL-SHADDAÏ ] de son bienfait.
A cette fête assistent Juifs et non-Juifs. Elle s’achève par un festin et une nuit passée dans les baraquements construits dans l’île.
Ceci nous donne la certitude que, au IIième siècle av J-C., il y avait, au Phare d’Alexandrie sur l’île de Pharos, une sorte de monument historique mis en rapport avec les tracteurs. ( voir bibliographie, « Pourquoi la Torah … » de D. Barthélemy )Un autre fait très étonnant, qui confirmera ce que je vous écrirais, dans un des rouleaux de la Loi hébraïque, les noms du divin étaient écrits en or.Quand la chose vint au-devant des « sages », ils décidèrent que le rouleau devait être caché, c’est-à-dire conservé à l’écart et ne pas être utilisé pour la lecture.
Un rouleau de cuivre fut découvert dans une des grottes de Qumram sur lequel était inscrit les noms du divin qui comporte, fait étrange, soixante-douze lettres.
Ce rouleau fut aussitôt « caché » par les rabbins.
En plus le terme « synagogue », mot grec qui signifie « communauté, rassemblement », est attesté en Palestine à l’époque ptolémaïque, mais il n’apparaît qu’au Ier siècle de notre ère chez les auteurs juifs d’Alexandrie.
Les papyrus juifs mentionnent une dizaine de synagogue réparti à travers l’Égypte, dont une est attestée peu après 245 av. J-C. à Schedia, au sud-est d’Alexandrie, dans une inscription qui offre le plus ancien emploi connu du mot « Ioudaîoi », qui signifie « Juifs », et une autre à la même époque à Crocodilopolis dans le Fayoum.
Les textes du Talmud décrivent la grande synagogue d’Alexandrie comme une superbe basilique.
Le judaïsme de l'époque du Second Temple est parcouru par de multiples courants religieux qui peuvent se combattre violemment, dont la division est souvent considérée comme une des causes de la chute du Second Temple. Les Juifs partagent la terre d'Israël avec les Grecs et une frange du monde juif, souvent liée au pouvoir, tend à hélléniser le culte. Le judaïsme hellénistique, très influent à Alexandrie, était aussi celui des derniers Hasmonéens.
On parle aussi des Hassidéens, des hommes pieux qui ont été parmi les premiers à se rallier à Judas Maccabée pour libérer le Temple. Le monde juif de cette époque est partagé entre Sadducéens et Pharisiens. Les Sadducéens affirment la primauté du Pentateuque, de ses lois, aux dépens des enseignements ultérieurs de toute mystique. Les Pharisiens prennent en compte la Torah mais aussi les autres livres de la Bible et les enseignements des sages.De nombreuses autres sectes existent, qui attendent l'arrivée éminente du Messie, comme les Esséniens.
Au I er siècle, apparaissent de nouvelles sectes juives, les zélotes, partisans de la lutte à outrance contre les Romains, les baptistes, autour de Jean le Baptiste puis les disciples de Jésus
En marge du judaïsme, il faut rappeler l'existence, jusqu'à ce jour, des Samaritains, qui ne reconnaissent que le Pentateuque et adorent l'Éternel, non à Jérusalem, mais sur le mont Garizim, aujourd'hui près de Naplouse.
Le dernier roi et grand-prêtre hasmonéen Antigone II est décapité en 37 av. J-C.
Hérode Ier le Grand, s'empare de Jérusalem et il est proclamé roi par le Sénat romain.
Hérode est issu d'un peuple récemment converti au judaïsme. C'est un fin général qui reconquiert tout le domaine des Hasmonéens. Il établit une certaine prospérité dans son royaume et ménage Pharisiens et Esséniens. C'est aussi un grand bâtisseur qui reconstruit le second Temple, des forteresses impressionnantes, Massada et Hérodion où, chaque fois, il fait construire une synagogue. Il crée le port et la ville de Césarée, ainsi que d’autres villes.La peur d'être assassiné le conduit à faire tuer la plupart des membres de sa famille proche et il laisse l'image d'un roi cruel.
Il meurt en 4 av. J-C. et ses fils survivants n'arrivent pas à maintenir son royaume.En 6 de J-C., Archélaos est exilé par les Romains en Gaule et la Judée devient province romaine, dans les frontières du royaume d'Hérode.
Comme toute province romaine, la Judée devient alors administrée par des procurateurs romains qui exercent tous les pouvoirs et font et défont les grands-prêtres, en ait-il ainsi pour Ponce Pilate.
La mort de Tibère permet à Hérode Agrippa Ier, descendant d'Hérode le Grand et des Hasmonéens, de retrouver le trône en tant que tétrarque. Il gouverne la Galilée, la Samarie, la Judée, l'Idumée et l'empereur Claude le fait même roi.
Son règne fut un bref moment de renaissance pour le judaïsme. Il rend son autorité au Sanhédrin. Il meurt en 44 de J-C.
Rome reprend le contrôle de la Judée et le pouvoir revient aux procurateurs.
Un homme du nom de Jésus de Nazareth naît en l’an 7 ou 5 av. notre ère sous Hérode le Grand. Son histoire laisse beaucoup de mystère, car lui-même n’a jamais rien écrit, si ce n’est le nom de son Père avec son doigt dans le sable et une courte phrase. Tout ce qui fut écrit sur lui, le fut une vingtaine d’année après sa mort par crucifixion.
Il fut alors nommé Jésus-Christ, christos signifiant « Messie » ou « Oint d’un Être Suprême », mais en réalité le mot « Christ » fut accolé à Jésus le Nazaréen par les Pères de l’Église naissante vers la moitié du II ième siècle ( 150-180 ) en déformant l’origine du mot grec, Christ, par la représentation de la croix ( crux ) en latin, croix donnant « Christ » soit, Jésus et Croix.
Pour la suite il faudra attendre quelques jours.
Portez-vous bien et prenez soin de vous !
Sig : JP.G. dit « GRAND-LOUP » ou « GRANDELOUPO »