Chapitre N° 10
Un homme du nom de Jésus de Nazareth naît en l’an 7 ou 5 av. notre ère sous Hérode le Grand. Son histoire laisse beaucoup de mystère, car lui-même n’a jamais rien écrit, si ce n’est le nom de son Père avec son doigt dans le sable et une courte phrase. Tout ce qui fut écrit sur lui, le fut une vingtaine d’année après sa mort par crucifixion.
Il fut alors nommé Jésus-Christ, christos signifiant « Messie » ou « Oint d’un Être Suprême », mais en réalité le mot « Christ » fut accolé à Jésus le Nazaréen par les Pères de l’Église naissante vers la moitié du II ième siècle ( 150-180 ) en déformant l’origine du mot grec, Christ, par la représentation de la croix ( crux ) en latin, croix donnant « Christ » soit, Jésus et Croix.
De sa naissance et de son enfance très peu d’écrits canoniques. De l’âge de douze ans à son ministère de prédication itinérante nous connaissons peu de chose, en dehors qu’il s’installât à Capharnaüm près du lac de Galilée, plus connu sous le nom de la ville de Tibériade construite sous Hérode Agrippa où il a exercé le métier de son père nourricier. Certains exégètes supposent, supputent, qu’il aurait peut-être fait partie de la secte des « Esséniens ».
Pendant ce ministère il fut un très grand guérisseur, pratiquant aussi l’exorcisme.
De tous ces miracles lesquelles sont véridiques ?
Une chose est certaine, il n’y a pas de fumée sans feu. Il s’entoure de soixante-douze Disciples dans lesquels il y a douze humains de tous bords, du pécheur, collecteur d’impôts, à l’historien écrivain, qui seront ses proches auxquels il donnera le nom d’ « Apôtre. »
Il suscite engouement et ferveur, s'attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d'être arrêté, condamné et crucifié vers l'an 30 - 33 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l'administration du gouverneur romain Ponce Pilate.
Jésus était nommé de son vivant le « Nazôréen » --- [ Mt 2 : 23, Lc 18 : 37, Ac : 2 : 22 etc … en tout sept fois dans le NT. Bible de Jérusalem ( BJ ) ] ---
BJ : Matthieu 2 : 22 - 23.
« Mais, apprenant qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place d'Hérode son père, il craignit de s'y rendre ; averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint s'établir dans une ville appelée Nazareth ; pour que s'accomplît l'oracle des prophètes : Il sera appelé Nazôréen. »
Luc : 18 : 37
« On lui annonça que c'était Jésus le Nazôréen qui passait. »
L'évangile selon Jean rapporte que la croix de son exécution était surmontée d'un titulus portant l'inscription « Jésus le Nazôréen, Roi des Juifs »
De son vivant, Jésus interdit à ses disciples de dire à quiconque qu'il était le Messie. [ Luc 9 : 20-21 et Mt 16 : 16-17 (18 et 19 rajouts de copiste) 20 ]
BJ : Matthieu 16 : 17 - 17 et 20.
« Simon-Pierre répondit :
« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
En réponse, Jésus lui dit :
« Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux.
Alors il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le [ Messie en latin Messias ] Christ. »
Le terme réel des premiers écrits bibliques du « christianisme naissant » étaient le sens « Messie » c’est-à-dire dans la langue de Jésus en araméen « meshi’ha », en hébreu « mashia’h », et en grec « christos ou christ », mais en latin le terme « Messias », latin pauvre, employé par les ecclésiastiques, signifiant Messie, fut remplacé dans la « Vulgate » par le terme grec « Christ » qui se rapprochait de « crux », « croix ».
Nous commençons à aborder la déformation des textes originels écrits, ainsi que les textes oraux.
La diffusion du message du christianisme fut orale dans un premier temps, comme le livre des Actes le rapporte, écrite par la suite.
Le Diatessaron, littéralement « à travers quatre », est l'harmonie des quatre Évangiles canoniques écrite, vraisemblablement en syriaque, par Tatien le Syrien [ né en 110 dont la mort nous ait inconnu mais Clément d’Alexandrie (150 - 220 ) en parle comme un de ses « Maîtres » ] dans la deuxième partie du II ième siècle de J-C.
Il est connu par l'ouvrage, Commentaire de l'Évangile concordant, dont existent un texte original partiel mais aussi des traductions complètes, arménienne, arabe, et néerlandaise.
En fait, « l'Église Primitive » n'existe pas historiquement. Il n'y a pas « d'Église » au sens contemporain du terme avant l'institutionnalisation à laquelle procède Constantin le Grand après sa victoire au Pont de Milvius en 312 ou il déclare le christianisme religion d’État.
Le christianisme est d'abord constitué de communautés locales considérées comme plus ou moins hérétiques par le judaïsme à partir de la phase de Yabneh ou Yavneh, ville d’Israël.
C’est de cette ville que part le judaïsme rabbinique.
Quand elles s'organisent, il n'y a pas « l'Église » mais l'assemblée locale autour de ses anciens presbyteroi et de son episcopos.
Les différents courants connus du judaïsme judéen du Ier siècle, Sadducéens, Esséniens, Pharisiens, ont soi disparu à la chute du Temple de Jérusalem, nommé le Second Temple, autour de l'an 70, soit fusionné petit à petit avec ceux de la Diaspora surtout babylonienne d'où venait Hillel le Babylonien, considéré comme un des plus grand Sage du Second Temple, ou égyptienne où avait vécu Philon d’Alexandrie, notamment à de l'école de Yabné vers l'an 90.
Les Pères apostoliques sont des hommes anonymes ou connus qui ont écrit après la période qui a suivi immédiatement celle des apôtres. Leurs écrits « constituent le troisième ensemble de textes fondateurs du christianisme après l'Ancien Testament et le Nouveau Testament ». Ils ont été reconnus comme orthodoxes par opposition aux textes apocryphes.
Les premiers Pères de l'Eglise - après les apôtres - sont dits « apostoliques » en raison de leur proximité avec la tradition apostolique qu'ils reçurent directement des apôtres et dont ils se réclamèrent. Disciples ou auteurs proches des apôtres, leurs œuvres s'étendent de 90 à 160 ap. J.-C. et constituent les tous premiers témoignages des communautés chrétiennes après les écrits néotestamentaires. ( du NT )
Ces écrits ont une place particulière dans la littérature chrétienne primitive des deux premiers siècles. Ils se distinguent des livres du Nouveau Testament par leur caractère non canonique, même s'ils étaient parfois considérés comme canoniques durant l'antiquité chrétienne. [ Antiquités Bibliques, Livres d’Énoch, Jubilés, etc …] Contrairement aux autres écrits non canoniques des deux premiers siècles, ils restent très proches des livres néotestamentaires dont ils partagent la théologie, la langue et les origines communautaires.
L'existence des apocryphes révèle que le Nouveau Testament, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est le fruit d'un choix parmi une multiplicité de documents témoignant de la vie et de la prédication de Jésus, ainsi que de la vie de l'Église primitive.
Ce choix a été effectué dès le IVème siècle, au concile de Nicée, on appelle ce corpus « LE CANON DES ECRITURES », en fonction de ce qui a paru alors vraisemblable, en fonction de l'ancienneté de la tradition à laquelle ces textes étaient rattachés.
Le groupe des Douze Apôtres demeure après la Résurrection. Après la trahison et la mort de Judas, les Onze qui subsistent décident de tirer un disciple au sort, Matthias, pour « devenir avec nous témoin de la résurrection ». Ils sont, avec d'autres disciples, les bénéficiaires du don de l'Esprit à la Pentecôte. ( Actes des Apôtres 2 )
Le premier sens du mot apôtre, ou du moins celui qui est le plus anciennement attesté dans le Nouveau Testament, désigne le témoin de la Résurrection de Jésus.
Tous les textes ci-dessus expliquent la mouvance des « Nazôréens » jusqu’au Christianisme primitif, qui sans Constantin Ier le Grand, qui après sa victoire au Pont de Milvius sur Maxence, a déclaré le « Christianisme » religion de l’Empire, aurait été étouffé dans l’œuf.
Le premier « Canon Biblique » fut décrété par lui au Concile de Nicée en 325 de J-C. avec l’aide de son ami Eusèbe de Césarée.
A bientôt pour les prochains « Écrits » qui seront sur l’histoire de cette religion « Chrétienne » et de ses fidèles.
Portez-vous bien !
Salutations cordiales à Tous
Sig : JP.G. dit « GRAND-LOUP » dit « GRANDELOUPO »
Commentaires
hello !!
trés instructif ton blog.. bravo !!
bonne journée.. jean claude..